
CentraNews, le 09 Decembre 2025 — le Derrière un humour léger et des vidéos spontanées, Junho s’impose comme l’un des créateurs les plus influents de la nouvelle génération centrafricaine. Sans studio, sans stratégie numérique élaborée, mais avec un instinct affûté et une sensibilité profondément liée aux réalités de la jeunesse, il a su transformer son téléphone et son imagination en un véritable outil d’éveil social.
Tout commence un soir ordinaire. Junho enregistre une vidéo où il taquine les Centrafricains de Toulouse. À son réveil, la surprise est totale : 18 000 vues. Un déclic. « Pourquoi pas ? » se dit-il. Depuis, il n’a plus arrêté. Pour lui, faire rire n’a jamais été seulement un divertissement : c’est une manière de traduire le quotidien, d’alléger les réalités, mais aussi d’ouvrir les yeux. « Avec le temps, j’ai compris que l’humour pouvait faire réfléchir », confie-t-il.
Chez Junho, la blague n’est jamais gratuite. Elle devient un levier pour parler de ce que beaucoup préfèrent ignorer : les défis de la jeunesse, la pression sociale, les dérives possibles des jeunes filles, les illusions entretenues par les réseaux. Il dose, ajuste, reformule. Trop d’humour et le message s’évapore ; trop de sérieux et le public décroche. Son objectif est clair : faire sourire pour mieux éveiller.
Les vidéos de Junho ne laissent pas indifférent. Son public rit, commente, partage, et surtout se reconnaît dans ses messages. « Je regarde l’impact, pas les jugements », dit-il. Sa communauté ne se contente pas de le suivre : elle participe. Les jeunes lui suggèrent des thèmes et trouvent en lui une voix qui porte leurs préoccupations.
Derrière Junho, il y a un anonymat maîtrisé. Une manière pour le créateur de garder une distance entre sa vie privée et son influence publique. Cela lui permet d’aborder des sujets sensibles tout en restant prudent. « Je m’engage, mais je ne manque jamais de respect », affirme-t-il.
Junho porte un regard lucide sur la place de la jeunesse en Centrafrique. Selon lui, elle ne bénéficie pas encore de toute la considération qu’elle mérite. « Nous avons des idées, de l’énergie, et il faut qu’on nous prenne au sérieux. La jeunesse, ce n’est pas seulement l’avenir, c’est le présent. » Il espère un jour collaborer avec d’autres créateurs, convaincu que l’union des talents peut faire émerger de nouvelles dynamiques.
Actif principalement sur Facebook et TikTok, il publie au gré de l’inspiration, toujours spontanément. Quant à l’avenir, il reste mystérieux mais prometteur. Web-séries, documentaires, peut-être la scène ? « Des projets arrivent. Restez connectés », dit-il, tout en soulignant qu’il souhaite conserver son indépendance créative.
À la jeunesse centrafricaine, Junho adresse un message d’encouragement : croire en ses talents, rester créative, rester courageuse et ne laisser personne remettre en question sa place. Aux autorités, il rappelle la force d’une génération prête à contribuer au développement du pays, pour peu qu’on lui laisse la possibilité de s’exprimer et de s’impliquer. Pour lui, la Centrafrique ne se résume pas à son armée : elle est aussi portée par une jeunesse dynamique, désireuse de construire un avenir meilleur pour tous.Rédaction CentraNews










