BANGUI, le 17 novembre 2025 (CentraNews)— La Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (COMNAT-ALPC), avec l’appui financier de l’Ambassade de France, a lancé ce lundi les opérations officielles de découpe des armes obsolètes. La cérémonie s’est tenue à la base du contingent rwandais de la MINUSCA, à Bangui Mpoko, en présence de plusieurs autorités nationales et internationales
La MINUSCA salue un engagement national « solide et responsable »
Représentant la Cheffe de la MINUSCA, Sophie Van Royen a rappelé l’importance de cette initiative dans le renforcement de la sécurité et de la gestion responsable des armes en République centrafricaine.
Elle a souligné la collaboration étroite entre la mission onusienne, via l’UNMAS et la section DDR, et la COMNAT-ALPC, engagée depuis plusieurs années dans le marquage, le contrôle et la destructionresponsable
Selon elle, l’ouverture cette année de sept bureaux régionaux par la Commission marque « une volonté claire de rapprocher la gestion des armes des réalités locales » et de renforcer la présence de l’État dans les régions
La MINUSCA a rappelé que plus de 650 incidents liés aux armes à feu ont été enregistrés depuis janvier 2025, rendant urgente la destruction d’armes obsolètes issues du DDR ou remises volontairement par des civils.
« Cette initiative n’est pas seulement le découpage de pièces métalliques, mais l’expression d’une volonté nationale de faire taire les armes et de progresser vers la paix durable », a affirmé Sophie Van Royen, remerciant la France pour son soucivil
La COMNAT-ALPC : une action inscrite dans la législation et dans l’APPR
Dans son allocution, le ministre-conseiller Benjamin Sarangaza, président de la COMNAT-ALPC, a rappelé le cadre légal qui encadre la destruction des armes en RCA, notamment la loi du 7 août 2020 qui impose la destruction des armes illicites, obsolètes ou excédentaires.
Il a souligné que cette opération s’inscrit également dans les engagements internationaux, notamment l’Agenda de l’Union africaine et les objectifs du Secrétaire général de l’ONU pour « faire taire les armes ».
Le président de la Commission est également revenu sur les avancées du processus DDRR dans le cadre de l’APPR, qui a permis de désarmer la majorité des groupes armés et de marquer l’ensemble des armes collectées, dont 1 800 récemment avec l’appui de la coopération française.
Il a insisté sur la portée symbolique et pratique de ces destructions :
« La découpe des armes est un message clair : la guerre est finie. Elle ouvre la voie à la reconstruction, réduit les coûts de stockage, et permet de transformer la ferraille à des fins utiles ou symbolfrançais
Le ministre-conseiller a appelé les partenaires internationaux à poursuivre et renforcer leur soutien dans ce domaine stratégique pour la sécurité nationale.
La France réaffirme son engagement pour la sécurité et la paix nationale
Pour sa part, l’Ambassadeur de France, Laurent Foucher, a réaffirmé la volonté de son pays d’accompagner les efforts de stabilisation et de reconstruction de la République centrafricaine Selon lui, la RCA « n’est plus un pays en crise, mais un pays en reconstruction », engagé dans un processus électoral inclusif et soutenu par des institutions renforcées.
Il a salué les « progrès réels » du DDRR et l’« exceptionnel travail de la MINUSCA » dans le désarmement et la réintégration, soulignant que la prolifération des armes reste un défi majeur pour la paixrenforcée
Le diplomate a annoncé que le nouveau projet permettra la destruction de 300 armes obsolètes, grâce à des équipements et formations fournis à la COMNAT-ALPC avec l’appui technique de l’UNMAS.
« Chaque arme détruite est un pas vers la paix et la reconstruction, et autant de vies sauvées », a déclaré l’ambassadeur, réaffirmant le soutien constant de la coopération française
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