
Ngoukomba, le 07 décembre 2025 (CentraNews)— À l’approche des élections groupées prévues en République centrafricaine, les messages appelant à la vérité, à la paix et à la responsabilité citoyenne ont marqué les interventions lors du 19ᵉ pèlerinage de Ngoukomba, réunissant des milliers de fidèles venus du pays et de la diaspora.
Dans son homélie, le cardinal Dieudonné Nzapalainga a insisté sur la nécessité pour les acteurs politiques de tenir un discours sincère face aux électeurs.
« Il ne sert à rien de faire de fausses promesses ou d’annoncer des merveilles avant de disparaître. Nous devons être authentiques et véridiques par respect pour les électeurs », a-t-il déclaré. Il a rappelé que la foi chrétienne appelle au changement intérieur et à la vérité, citant les paroles du Christ : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ».


Abordant la question de la préservation de la paix, le cardinal a souligné que celle-ci demeure un don de Dieu, mais qu’elle nécessite l’engagement de chacun.« Nous sommes appelés à être des artisans de paix par nos comportements et nos paroles », a-t-il affirmé en exhortant particulièrement les journalistes à éviter la diffusion de messages de haine ou de division. « Relayer des propos contraires à l’unité nous rend complices du feu de la haine », a-t-il averti.
Le sanctuaire de Ngoukomba retrouve son élan après les dégâts de mai
Le recteur du sanctuaire, le père Aubert Capistran Yawili, est revenu sur les défis rencontrés depuis la tornade du 25 au 26 mai, qui avait endommagé plusieurs infrastructures.
« La dynamique du sanctuaire avait été brisée, mais Dieu nous a donné la force de poursuivre. Malgré les difficultés, tout s’est finalement bien passé », a-t-il déclaré. Il s’est dit satisfait de la discipline des pèlerins et du bon déroulement de cette édition.

La diaspora participe aussi à la ferveur
Parmi les fidèles présents, Augustin Moyolo, Centrafricain vivant en France depuis plus de trente ans, témoigne de l’intensité spirituelle du pèlerinage.
« Depuis mercredi, nous avons vécu des moments de grâce : pose de la première pierre du presbytère, messe d’envoi, choral et concert religieux… Et aujourd’hui, une messe de trois heures sans voir le temps passer », confie-t-il.

Il invite les Centrafricains, du pays comme de la diaspora, à prendre part à ce rendez-vous annuel :« C’est un lieu de foi et d’espérance. Je souhaite que davantage de fidèles puissent venir partager cette ferveur avec leurs frères de l’archidiocèse de Bangui ».
Rédaction CentraNews










