Paris, Accor Arena, la 09 novembre 2025 (CentraNews)— Comment annoncer l’Évangile en France aujourd’hui ? La question, aussi vaste qu’essentielle, réunit du 7 au 9 novembre plus de 30 000 chrétiens venus de tout le pays à Paris, à l’occasion du Congrès a 2025. Trois jours de prière, de débats et de rencontres pour repenser la place de la foi et le sens de la mission dans une société en quête de repères.
Moment fort du week-end : la messe célébrée ce samedi 08 Novembre dans la mythique Accor Arena de Bercy, présidée par le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui (Centrafrique). Figure du dialogue interreligieux et artisan de paix, le cardinal a livré une homélie vibrante sur la mission du chrétien dans un monde fragmenté.« Béni soit le Seigneur, source et origine de toute paix », a-t-il lancé d’emblée, invitant les fidèles à se tourner vers Dieu comme « source de bénédiction et d’amour fraternel ».
Une mission fondée sur la paix et la communion
S’appuyant sur la lettre de saint Paul aux Romains, le cardinal Nzapalainga a rappelé l’importance de la communion entre “compagnons de travail”, à l’image des premières communautés chrétiennes.
Paul, expliquait-il, « rend grâce à tous ceux dont l’engagement a favorisé la croissance de l’Église », des hommes et des femmes, Juifs ou païens, esclaves ou libres.
« Les salutations de saint Paul nous montrent que toute mission authentique débouche sur la paix », a souligné le prélat.
« La haine et la discorde nous séparent de Dieu. En vivant la paix, en nous la donnant les uns aux autres, Dieu demeure au milieu de nous. »
« La Paix du Christ » : une salutation universelle
Dans un moment de ferveur, l’archevêque de Bangui a invité l’assemblée à reprendre la salutation de son pays : « Existe-t-il des amis de Jésus dans cette salle ? », a-t-il lancé, avant d’adresser à tous : « La Paix du Christ ! »
La foule a répondu d’une seule voix : « Amen ! »
Ce geste symbolique illustrait son message central : la mission chrétienne est indissociable de la construction d’un monde plus fraternel.Diversité et unité : les deux piliers de la mission
« Le fruit de la mission de paix que le Seigneur nous confie est la communion et l’unité dans la diversité », a poursuivi le cardinal.
L’unité, selon lui, consiste à servir « une unique cause, la proclamation de l’Évangile », tandis que la diversité se manifeste dans les talents et charismes multiples des croyants. « Nous ne sommes jamais envoyés seuls, indépendamment de nos origines ou de nos appartenances religieuses », a-t-il insisté.
« À l’origine de toute mission de paix se trouve la communion de tous les compagnons de travail. »
Un appel à devenir des “pèlerins de la paix”Dans une société marquée par les guerres et les divisions, le cardinal a exhorté les fidèles à devenir témoins de la paix et pèlerins de l’espérance.
« Dieu agit pour nous, mais jamais sans nous », a-t-il rappelé, citant saint Augustin.
« En rendant Dieu présent par nos engagements, nous permettons à la création de chanter : ‘Que le nom de Dieu soit loué à jamais.’ »
Enfin, il a confié les fruits du Congrès à la Vierge Marie et à saint Joseph, priant pour que se lèvent « des femmes et des hommes qui soient d’authentiques artisans de paix ».
